L’algorithme de Netflix estime mon âge à vingt ans grand maximum. Est-ce grave docteur ?
Mercredi prochain débarquera sur la plateforme la saison 2 de « Emily in Paris » habitée par la fraicheur fleurie de Lilly Collins. Pour patienter jusque là et planer dans le Flower Power un peu comme je peux, et surtout sans enfreindre la loi ni risquer un retrait de permis, je me suis fait injecter une troisième dose de molécules à ARN messager. Je n’irais pas jusqu’à affirmer que j’ai fait un bad trip, néanmoins, il m’a fallu couper le cocktail Flower Power avec un peu de paracétamol pour tenter de recouvrer mes virtuels et algorithmiques vingt ans. Eh oui, c’est pourtant bien moi qui ai toujours décrété qu’être rock, ce n’est pas se promener en enfilant un blouson de cuir et des Ray Ban Pilot. On est rock ou on l’est pas. Netflix, c’est un peu la même logique, tu peux toujours regarder « Un amour à New York » et croire encore au mythe d’Aristophane, tu tromperas l’algorithme de la plateforme. Mais l’ARN messager, quant à lui, est bien plus rusé et te rappelle ton imposture consentie…
J’exagère peut-être un brin l’histoire, mais que voulez-vous, ce soir c’est la Pleine Lune et je m’appelle Louise Adèle ! Diantre, quel effroyable timing pour aller se faire activer les anticorps ! Pour en revenir à Netfilx, si j’écris que j’exagère, c’est qu’entre deux roms coms, j’ai tout de même révisé mon suédois, au cas où il me prendrait l’envie d’aller voir des aurores boréales. Quelques films de Bo Widerberg, le François Truffaut suédois, sont entrés au catalogue Netflix. Vous êtes fans des films en noir et blanc des années soixante ? Je vous invite à regarder « Amour 65 » et « Le péché suédois », deux bijoux que j’ai adorés. Si les années soixante c’est pas votre truc, mais qu’entendre parler suédois ça vous berce et vous donne envie de vous acheter des bonnets de laine, allez voir du côté de la série « Love & Anarchy ». Ambiance loufoque garantie !
Et la littérature, on a le droit d’en parler ou pas un soir de Pleine Lune ? La rentrée littéraire de janvier 2022 va encore me faire oublier ces si bonnes résolutions que j’avais prises. Vous savez, lire et relire des classiques, ne plus me comporter en fashionista des librairies, être plus sélective, bla, bla, bla. Et comme je n’ai jamais pris la résolution de devenir une personne adulte et cohérente, je vais pouvoir faire fi de mes soliloques de blogueuse, comme dirait Arnaud Viviant, et me ruer sur « Anéantir » de Michel Houellebecq, « Monument national » de Julia Deck, « Début de siècles » d’Arnaud Cathrine. Pour ne pas redevenir trop adulte d’un coup, c’est super mauvais pour la santé, j’ajouterai à la liste « Une adolescente » de Lolita Pille !
Et le Père-Noël ? Zut, je n’ai pas parlé du Père-Noël…