Mes sept choix de la rentrée littéraire automne 2021

C’est la rentrée littéraire, une cuvée qui je dois l’avouer, n’a suscité de prime abord qu’un engouement modéré de ma part. Si habituellement je dresse assez vite ma liste, pour cette saison j’ai eu plus de mal à l’établir. Un peu marre des lectures déceptives et des romans encensés pour des raisons qui m’échappent. Sortir de ma zone de confort, faire confiance aux avis érudits de La Cause Littéraire et de la librairie L’Odeur du Temps à Marseille, me laisser porter par mon instinct, être plus qualitative, laisser de l’espace pour la lecture des œuvres classiques, voilà le camp littéraire que j’ai choisi pour cet automne.

Érudite et non convenue, telle est l’humeur de ma sélection !

« Au-delà de la mer » Paul Lynch, éditions Albin Michel

Je ne sais pas ce qu’il y a au-delà, mais j’y vais les yeux fermés, sans avoir eu l’occasion de lire précédemment cet auteur irlandais. Ses trois premiers romans exploraient la psyché irlandaise. Pour son quatrième opus, l’océan devient le laboratoire expérimental. Un livre conseillé par La Cause Littéraire et approuvé par mon libraire.

À lire en écoutant « Solitary man » de Johnny Cash !

« Wonder landes » Alexandre Labruffe, éditions Verticales

Cet auteur fait partie de mes petits chouchous. Son écriture fragmentée, burlesque, et une auto-dérision qui l’air de rien, pointe du doigt, me le rendent sympathique. C’est donc sans hésiter que je l’inclus dans ma sélection, comme une friandise littéraire un brin subversive.

À lire en écoutant la B.O. du roman !

« Plasmas » Céline Minard, éditions Rivages

Une écriture contemporaine, voire expérimentale. Lire Le magazine littéraire qualifie cependant ce dernier opus de Céline Minard d’hermétique et lui flanque seulement une étoile sur cinq ! Diantre ! De quoi flinguer une rentrée ! Qu’à cela ne tienne, la recension de La Cause Littéraire et l’avis de mon libraire me convainquent, moi je le lirai.

À lire en écoutant « Artefacts » de Molécule !

« La fille qu’on appelle » Tanguy Viel, éditions de Minuit

L’amour inconditionnel existe, c’est celui que je voue aux romans de cette mythique maison d’édition récemment rachetée par le groupe Gallimard. Dans ses romans, Tanguy Viel explore l’aliénation des êtres, tous ses romans précédents m’ont plu. Si on aime l’esprit Minuit, on aime Tanguy Viel.

À lire en écoutant l’Intermezzo No 2, opus 117 de Brahms !

« Feu » Maria Pourchet, éditions Fayard

Un roman sur le désir, la passion. Selon les critiques que j’ai pu lire ici et là, on évoque un roman nerveux. Télérama lui met trois T, moi je suis tentée de me brûler les yeux à trop vouloir lire ses mots.

À lire en écoutant « Out of control » des Rolling Stones !

« La félicité du loup » Paolo Cognetti, éditions Stock

Encore un conseil de La Cause Littéraire que je vais suivre. Pour l’exigence et parce que ces derniers mois, j’ai aimé explorer la littérature italienne. Mon libraire me conseille plutôt son succès mondial « Les huit montagnes », l’un n’empêchera pas forcément l’autre.

À lire en écoutant « Stanza singola » de Franco126, Tommaso Paradiso !

« Les ouvertures » Antonio Moresco, éditions Verdier

Last but not least, le roman dont j’attends le plus. Presque 700 pages, lentes, explorant trois moments de la vie du narrateur. Les années de séminaire, l’activisme politique, la vocation littéraire. Encore l’Italie. J’étais déjà emballée rien qu’en lisant la quatrième de couverture ! Et puis mon libraire qui a adoré m’en a lu l’incipit, je vous le livre : « Moi au contraire je me trouvais à l’aise dans ce silence-là. » Un roman qui commence comme ça, je suis déjà sous le charme et le ton est donné. C’est avec cette dernière proposition que j’ouvre le bal de la rentrée !

À lire en écoutant le bruissement d’une libellule !