Sprint ou brasse coulée ?

Il est six heures du mat’, réveil, deux cafés serrés histoire de se réveiller. A sept heures, la caféine n’a toujours pas fait son effet, j’en prends un troisième. Sept heures trente, la départementale est déjà embouteillée, j’envoie trois textos vite fait, réponds à deux autres, aussi vite dit que fait, huit heures trente, arrivée au bureau. Cinquante emails à lire, trois dossiers de la veille à rattraper, je me refais un café, faut bien traiter aussi ceux du jour. Chouette, déjà midi, courses au supermarché, encore deux textos vite fait, un sandwich au poulet, aussi vite dit que mangé et retour aux dossiers. Deux urgences à traiter, quelques coups de fil à passer, trois rendez-vous fixés et toujours, les dossiers de la journée. Ouf, c’est l’heure ! Je repasse au supermarché, j’avais oublié de prendre du café, et je file à la piscine pour quelques traversées. Zut, j’suis pas épilée, bon, tant pis j’y vais quand même.

Les allers-retour dans le bassin m’apaisent, le bruit exterieur étouffé me berce, j’enchaine les longueurs, retrouve mes esprits, considère l’absurdité de mes journées. Sous l’eau, j’envisage une reconversion… libraire ? Sur Instagram, j’en ai vu passer deux, des blogueurs-euses que je suis, ils ont franchi le pas. Eux. Brasse coulée, je continue. Le crawl je sais pas, jamais réussi à synchroniser mes mouvements. Et mon projet de nouveau roman ? Pour l’instant, je parviens à compartimenter. J’ai appris à le faire, à écrire dans mon imperfection environnementale, à garder mon espace d’écriture intact. Oui, j’y arrive, j’écris. Pour l’instant, ça marche, mais pour combien de temps ? Alors Louise Adèle ?

Alors tais-toi et nage !