Dans la vraie vie, Louise Adèle ne s’appelle pas tout à fait Louise Adèle. Ou disons plutôt que ces prénoms là sont dûment stipulés sur ses documents d’identité, mais personne ne s’en est jamais servi pour la désigner.
Dans la vraie vie, points noirs et pores dilatés ornent son nez, elle tente d’y appliquer toutes sortes de produits, certains aux prix variant de cher à onéreux, mais rien n’y fait.
Dans la vraie vie, Louise Adèle travaille dans un open space au design désuet. Tu blagues là ! Ça craint ! Non, je ne blague pas, mais pour ne pas dépérir, j’y vais en Louboutin… Elle travaille même le lundi de Pentecôte et n’a pas encore bien compris pourquoi. Est-elle plus solidaire ou moins futée que 70% des français qui n’ont pas travaillé ?
Dans la vraie vie, Louise Adèle ne lit ni Musso ni Lévy, plutôt des écrivains de chez Verticales ou Minuit. Elle a des cernes assurés sous les yeux, quand il faudrait dormir, elle lit ou elle écrit. Pas comme un écrivain de chez Verticales ou Minuit, mais quand même elle écrit. La combinaison des cernes et des points noirs, ça fait pas mal de couleurs sombres sur la palette corporelle. Heureusement, dans la vraie vie, les cosmétiques camouflent un peu le réalisme bleuté de l’épiderme.
Vivement la plage, les nu-pieds et les vacances d’été, parce que, chers lecteurs, avec mes Louboutin, j’ai drôlement mal aux pieds, surtout un lundi de Pentecôte travaillé ! 😉
Louise Adèle rime avec virtuelle, immatérielle, culturelle, irréelle, rebelle, fictionnelle !