Vendredi soir, le dernier TGV pour Paris démarre. J’emporte dans mes bagages deux romans. Le premier « Faire mouche », de Vincent Almendros, aux éditions de Minuit, déjà commencé et qui sans doute, bien avant l’arrivée à Paris, sera terminé. Le second « Je ne suis pas une héroïne » de Nicolas Fargues, éditions P.O.L, un auteur et un roman que j’ai hâte de découvrir.
Nous arrivons à l’heure et j’apprécie, à ces heures tardives, que notre hôtel se trouve très proche de la gare. Installation. Draps blancs accueillants. Comme prévu, je peux ranger le roman terminé dans le train, et passer à ce merveilleux moment plein d’espoir et parfois magique, celui où on commence à lire les premières pages d’un nouveau livre et que dès ces premières pages, le style nous indique sans ambiguïté « Tu vas adorer ! »
Samedi matin, bus ligne 65 en direction de Gare de l’Est. Il pleut. Zut. Mais non, pas zut, aucune importance, je file plus ou moins droit sur les boulevards parisiens, vers la remise des prix du 66e concours littéraire de l’UAICF 2017, la météo n’aura nul effet perturbateur sur mon bonheur !
Nous y sommes ! Certes pas au Café de Flore. Le trac fait briller ma peau mixte, les parapluies dégoulinent à l’entrée du salon où se déroule la remise des prix, tandis que ma progéniture envoie quelques flammes sur Snapchat avant que soit prononcé mon nom.
Ça y est, on me nomme, dois-je me lever et me rendre tout de suite auprès des membres du jury ou conviendrait-il d’attendre, ne pas se précipiter ? Bah, j’y vais ! Deuxième prix dans la première section, une nouvelle sur le thème des chemins de fer. Un texte qualifié de « beau descriptif d’une vie simple de femme garde-barrière ». Je reçois mon prix, et fière retourne m’asseoir.
La deuxième section concerne les nouvelles sur un thème libre, mon texte qui a fait l’unanimité reçoit le Premier prix. « Code civil et objets tels que le Thermomix, le vélo d’appartement, et cette urticaire qui augmente au fur et à mesure que s’accentuent les doutes de la narratrice sur son mariage, tout cela est entremêlé de manière drôle et profonde », tel est l’avis du jury. Applaudissements. Fière. Encore.
Pour clore cette journée littéraire, ma petite famille et moi nous rendons, sous la pluie mais qu’importe, à la Librairie Delamain, en face de la Comédie Française. Une sympathique discussion s’engage avec le libraire Jonathan, sur ses conseils je repars avec « Microfilm » d’Emmanuel Villin, éditions Asphalte et « Trouville Casino » de Christine Montalbetti, éditions P.O.L.
Les parapluies dégoulinent encore, la pluie a achevé le travail de coulage de mon maquillage, mais l’espace d’une journée je me sentis, oui … presque une héroïne !
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