Festival de Cannes
Le Festival de Cannes, d’habitude c’est en mai. D’habitude je m’intéresse aux films en compétition. Cette année, que voulez-vous, ça se passe en juillet, c’est l’été, j’ai décroché. Alors au lieu de lire les critiques, j’admire futilement les robes de tapis rouge et procède même à un classement. Mes préférées ? Pour l’instant, la robe Gucci de Soko et la robe Chanel d’Angèle. Diantre, ce Festival de Cannes en été n’est vraiment pas bon pour mon intellect fatigué.
Le flow du bikini
J’ai abandonné l’idée de résoudre la quadrature du cercle, cf mon billet Summer mood, quoi de neuf ?. Aussi, ayant admis son insolubilité, je me suis rabattue sur mon appli Asana Rebel et me suis parée pour un programme Flow du bikini, lequel me paraissait grandement approprié pour la saison, et à ma portée. L’été, ça me fiche une des ces pressions… de celles qui me font faire un tas de trucs stupides sous l’injonction estivale, comme mettre du vernis à ongles rouge corail sur mes pieds, écouter des ritournelles légères au lieu de bosser mon étude de Chopin, acheter un nouveau bikini, faire des selfies, si si … et certains même avec lunettes de soleil, oublier d’être rebelle et devenir conne, préférer le flow du bikini au son d’une Gibson.
Sur mon fil d’actualité
Je me sens nulle à scroller comme ça, compulsivement, sur mon fil d’actualité Facebook, au lieu de lire les « Soixante-quinze feuillets » de Marcel Proust. Entre deux publications sponsorisées, trois vaccinés affichant leur certificat et plein de mentions au baccalauréat, le désespoir frivole des posts du Woody Allen de Montmartre me fait rire et me sauve presque de ce début d’addiction au scroll. Les posts du montmartrois sont pléthoriques. Bigre, il y en a combien par jour ? Je ne pousse tout de même pas ma connerie estivale jusqu’à aller pointer son fil pour répondre à cette interrogation assurément liée à la vacuité de mon humeur juilletiste. Plutôt, la prochaine fois que je ferai un saut à Paris, j’irai boire un café à toutes les terrasses parisiennes que le Mister Woody a publiées.
PAL d’été
Non, je ne peux quand même pas rester dans cet état jusqu’à la fin de l’été sinon ça risque de s’installer, de durer. Je ne vois qu’une issue, me replonger dans une lecture, antidote à beaucoup de symptômes et seul contributeur fiable à la construction de mon champ lexical et à l’élaboration de ma pensée. Il n’y a qu’à relire les lignes ci-dessus pour se rendre compte des effets immédiats d’une pause littéraire… La pile à lire, elle aussi prend ses quartiers d’été, Jack Kerouac, Ernest Hemingway, Truman Capote, Philip Roth, Cesare Pavese, Scott Fitzgerald. Je les mets dans ma valise avec le bikini, les lunettes de soleil et le flacon de vernis rouge corail. Je prends aussi le vernis rose ballerine. Reste à savoir comment dans ma valise et dans ma tête, se déroulera la cohabitation et surtout demeure la question : Comment me défaire de cette affection estivale bénigne…
Une réflexion sur “Summer mood, C’est l’été, je deviens conne”
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