Un samedi au Festival du livre de Marseille !

Ce week-end se déroulait la deuxième édition du Festival du livre de Marseille au Parc Chanot.

Programme en main, petite sélection des conférences auxquelles j’ai envie d’assister, me voilà peu avant 14h00 dans l’antre du festival, me dirigeant fissa vers la Salle Endoume, qui n’a aucun air commun avec le quartier marseillais éponyme. Mais c’est cependant là qu’Éric-Emmanuel Schmitt, membre de l’Académie Goncourt et président du festival, donnera dans quelques minutes une conférence. Hâte de l’entendre, tant pis pour la déco pas raccord.

Applaudissements. Eric-Emmanuel Schmitt entre, la journaliste Elsa Charbit anime l’interview. L’auteur évoque sa mère décédée, sujet de son dernier roman, et la place spéciale qu’elle a tenu dans l’enfance et la vie de l’auteur. « Elle élargissait mes jours aux dimensions d’un poème. » Il est aussi question de croyance, d’enfance « On n’a pas une enfance, on a plusieurs enfances, ça dépend à quel âge on la regarde », du père et de  … Bernard Pivot. Alors EES ? Savez-vous qui lui succédera à l’Académie ? demande la journaliste. EES a son idée.

Je cherche le stand d’Alexandre Galien, un jeune auteur fonctionnaire de police dont le roman Les cicatrices de la nuit a remporté le prix du Quai des Orfèvres 2020. Ça se passe à Paris, les boites de nuit, les bars, la night, c’est fortement inspiré de ses propres expériences de policier. Nous échangeons quelques mots, l’auteur me dit avoir toujours eu des affinités avec la littérature, l’écriture. Il apprécie également la contribution des bookstagrammeurs. Une jolie rencontre.

Je décide ensuite d’aller écouter la conférence d’Aurélie Valognes, une romancière à succès, auteure de comédies familiales.  On reconnait les couvertures de ses romans à leur motif à carreaux, je dois avouer n’avoir lu aucun de ses textes. L’interview est animée par Thomas Rabino. L’auteure raconte son parcours : jusqu’à 30 ans, elle n’avait jamais écrit aucune ligne, pas même un journal intime. Son mari et elle s’installent en Italie. Momentanément sans emploi, elle écrit, publie son premier roman en auto-édition puis chez Michel Laffon. Et depuis, … que des best-sellers. « On aime les comédies au cinéma, on ne les retrouve pas forcément dans les livres. »

La file d’attente pour la séance de dédicaces d’Eric-Emmanuel Schmitt semble interminable. J’hésite à faire la queue, mais après tout, j’aimerais rentrer chez moi avec l’un de ses opus dédicacé et le souvenir de quelques mots échangés. Je prends place dans la chenille humaine, j’ai connu pire, une fois, plus de deux heures de queue pour une auteure que ma fille aimait bien. L’amour est dans les files d’attente… J’attends depuis déjà vingt minutes. Dans la queue, ça papote et nous n’avons pas avancé d’un mètre. Cet aléa me laisse le loisir de réviser et lire la bio de l’auteur. Je parcours la bibliographie et  sélectionne le roman  Madame Pylinska et le secret de Chopin pour la dédicaceAu bout de presque une heure, mon tour vient. Et comme souvent, je ne sais pas quoi dire, je bredouille, j’oublie de mentionner mon prénom, la bookstagrammeuse s’est transformée en godiche !

Dernière conférence prévue à mon programme, celle de Marie Robert à 16h30, animée par Thomas Rabino. Je m’installe au Café Littéraire avec un brin d’avance histoire d’être devant. L’auteure arrive, fraiche et souriante, look décalé, vêtue d’une combinaison de type garagiste, rouge, de bottes blanches façon Françoise Hardy et rouge à lèvres assorti. Deux dames demandent C’est pas Michel Drucker ? Ben non mes p’tites dames, Drucker c’est salle Endoume ! La mission de Marie Robert est de démocratiser la philosophie, de nous montrer que les situations de la vie quotidienne, c’est déjà de la philo. Marie Robert nous dit également « Le but de la philosophie est de proposer un regard. Elle ne donne pas de méthodes. » La philosophe publie Kant tu sais plus quoi faire il reste la philo et Descartes pour les jours de doute. On y croit, et on a bien envie de lire ses essais. Et de les offrir à notre progéniture qui va passer le bac philo…

Cette après-midi de festival littéraire s’achève trop vite. La nuit tombe déjà sur Marseille, on a hâte de connaitre le programme de la troisième édition du festival ! Dis Odette, tu crois qu’il y aura Michel Drucker ? 😉