La rentrée littéraire, vous l’aurez compris, c’est ma fixette du moment ! Dans mon article de la semaine dernière, on aura bien intégré qu’une rentrée ça ne s’improvise pas, ça se prépare : Préparation physique et mentale de rentrée littéraire ! Sur cette page, en guise de deuxième acte, je vous invite à découvrir ma petite liste à moi, la sélection de Louise Adèle quoi !
Découvrir
C’est bien le terme qui convient pour se représenter ma démarche. Je ne fais pas partie des lecteurs privilégiés recevant les oeuvre en avant-première pour un service de presse, aussi ma sélection se forme-elle principalement sur la base de ma curiosité, je n’ai encore lu aucun des romans de la rentrée. Ma rentrée littéraire à moi, c’est la découverte, la rencontre, c’est quel écrivain saura me surprendre cette année et viendra alors s’ajouter à ma liste d’auteurs à suivre ? Si j’ai bien sûr un grand faible notoire pour les poulains des éditions de Minuit, j’aime aussi lire les romans de primo-romanciers, quelle que soit leur maison d’édition. Cela tombe bien, sur les 524 romans de cette rentrée, plus de 80 sont des oeuvres primo-romanciers ! De la nouveauté.
Alors ? Comment faire ses choix ?
Eh bien, à chaque saison, cela me procure un sentiment de frustration, mais force est de constater que l’actualité littéraire se concentre sur une trentaine de têtes d’affiche à peine, toujours les mêmes, quand les 524 sorties regorgent sans doute de pépites brutes et de talents moins médiatisés. Alors, oui, on peut adopter la recette facile consistant à suivre la prescription. Amélie Nothomb sort son traditionnel opus de la rentrée, Soif. Jean-Paul Dubois revient après trois ans d’absence avec Tous les hommes n’habitent pas le monde de la même façon. Le dernier tome de la saga Millenium, La fille qui devait mourir sort chez Actes Sud. Et Olivier Adam retourne chez Flamarion pour Une partie de badminton. Last but not least, Patrick Modiano, prix Nobel de littérature, nous fait patienter jusqu’au 3 octobre, date de sortie de son Encre sympathique. Oui, on peut piocher dans les têtes d’affiche.
Quant à moi, si j’adore franchement nombre des écrivains précités, je n’habite pas la rentrée littéraire de la même façon. Non, je préfère le babyfoot au badminton et je suis la fille qui devait se mettre en quête des challengers, ces écrivains un peu moins exposés à l’encre journalistique, ceux qui vont peut-être créer la surprise. Je lirai sans doute certains des livres listés ci-dessus, et puis tous les Modiano sont dans ma bibliothèque aussi celui-ci ne fera-t’il pas exception. Mais c’est simplement que la rentrée c’est la rentrée, j’ai envie de fraicheur, de nouveauté ! Quitte à me tromper !
Mes septs envies
- Propriété privée de Julia Deck, éditions de Minuit, sortie le 5 septembre 2019.
Il s’agit de son quatrième opus et les ayant tous lus, je trouve que l’auteure se bonifie de roman en roman, que son style dans la lignée des écrivains de Minuit s’assoit, de l’ironie teintée d’une touche de glamour, c’est l’un des romans de la rentrée que j’attends avec le plus d’impatience.
Incipit : « J’ai pensé que ce serait une erreur de tuer le chat, en général et en particulier, quand tu m’as parlé de ton projet pour son cadavre. » - Chroniques d’une station-service d’Alexandre Labruffe, éditions Verticales, sortie le 22 août 2019.
Mon chouchou de la rentrée ! Un primo-romancier qui se paie le luxe d’avoir déjà reçu une distinction littéraire pour son oeuvre, le prix Maison rouge. Un roman qui traite du réchauffement climatique avec humour et ironie. Chez Verticales, c’est toujours très contemporain. Sans doute le premier des romans de la rentrée que je lirai, puisqu’il fait partie de mes cadeaux d’anniversaire 😉 - L’âge de la lumière de Whitney Scharer, Les éditions de l’Observatoire, sortie le 21 août 2019.
Les années 30, Paris, la photographie, les artistes de Montparnasse, Man Ray et sa muse Lee Miller. Le roman est une biographie romancée de l’artiste Lee Miller, publié par une maison d’édition très qualitative. J’ai déjà vu passer plusieurs critiques sur Instagram et c’est un coup de coeur qui fait l’unanimité. - Je ne sais faire qu’écrire de Philippe Vilain, éditions Stilus, sortie le 27 août 2019.
Philippe Vilain est le romancier de l’amour. C’est toujours avec beaucoup de délicatesse qu’il dépeint le sentiment amoureux. Dans cet essai, l’auteur se penche sur la place de l’écriture dans sa vie, les renoncements et l’éloignement de la vie réelle que celle-ci a engendrés, une réflexion sur l’écriture et sur sa vie d’écrivain. Je suis très curieuse de lire le contenu de cet essai, à découvrir assurément quand on écrit soi-même et pour en apprendre plus sur ce qu’est l’écriture. Cela sera sans doute aussi délicat que le reste de son oeuvre. - Éloge des bâtards d’Olivia Rosenthal, éditions Verticales, sortie le 22 août 2019.
Chez Olivia Rosenthal, ce que j’adore ce sont les titres de ses romans, Que font les rennes après Noël, Toutes les femmes sont des aliens ! Cela fait maintenant quelques années que je n’ai rien lu de cette auteure, alors pour cette rentrée, je fonce acheter son éloge ! - La clé USB de Jean-Philippe Toussaint, éditions de Minuit, sortie le 5 septembre 2019.
Aux éditions de Minuit j’acquiers tout les yeux fermés et même si l’Express a déjà qualifié ce roman de déception, je le conserve dans ma liste et me ferai ma propre opinion sur l’oeuvre. Tous les romans que j’ai lus de Jean-Philippe Toussaint m’ont plu, nulle raison pour que La clé USB ne soit pas compatible avec mes envies.
Incipit : « Un blanc, oui. Lorsque j’y repense, cela a commencé par un blanc. » - Conversations entre amis de Sally Rooney, éditions de l’Olivier, sortie le 5 septembre 2019.
Le roman de la jeune romancière irlandaise parait enfin dans sa traduction française. Sally Rooney signe le portrait attachant de milleniums qui ne parviennent pas à trouver leur place dans le monde laissé par leurs aînés. Le roman d’une génération dont la sortie fut très remarquée. J’ai vraiment hâte de le lire !
Il y aura sans doute d’autres découvertes, d’autres achats et d’autres lectures durant les soirées d’automne qui se profilent. Mais il faut bien commencer sa rentrée quelque part… alors je serai quelque part, entre mon canapé, une station-service, Montparnasse, Dublin, et d’autres lieux, au fil des pages de cette rentrée littéraire que je me réjouis d’explorer.