« L’écriture c’est l’inconnu. Avant d’écrire on ne sait rien de ce qu’on va écrire. Et en toute lucidité. » Marguerite Duras
Si ce soir mes reçus de carte bleue pouvaient se transformer en tickets pour l’inspiration, je serais comblée. Car après une journée à penser que je ne saurais rien de ce que j’allais écrire et ce en toute lucidité, j’en oubliai que les douze coups de minuit sonnés, ma plume se transformerait en Bic, mon Qwerty en Azerty, mon écran blanc en film embué et ma souris en chat, ce juste avant de sombrer, un pied nu, dans la douce expiration onirique, source d’inspiration.
Alors soudain , j’observai un urinoir et me dis, tiens, si je le renversais !
Tu débloques Louise Adèle, Duchamp l’a déjà fait !
Franchement, la vérité c’est que je voulais être comme Simone de Beauvoir.
Elle avait l’intelligence, …Sur mon bureau, que des urgences.
Elle avait l’Agreg,…Ah cool j’ai Greg, plus qu’un A et c’est validé !
Elle avait Sartre,… j’ai Houellebecq…Sur ma table de chevet,
Franchement, la vraie vérité c’est que je vais suivre le conseil de William Faulkner :
« Écrivez sur ce que vous savez et sur qui vous êtes ».
Ouf sauvée ! Des pompes, des sacs à main et du café !
Chère Marraine, puis-je au moins garder la robe ? Elle est assortie à mes chaussons de vair.
Inspire, Expire, Ecrire, en toute lucidité.