- Bonsoir Salvador Dalí ! Merci de me recevoir dans votre mégalomanie.
- Salut à vous Louise Adèle. Louise Adèle, … est-ce là votre vrai prénom ?
- Oui, on voulut m’appeler Gala mais je refusai. Cela me parut trop connoté magazine élitiste de renom. Et Salvador Dalí ? Est-ce votre vrai nom ?
- Chère Adèle, « Chaque matin au réveil, j’expérimente un plaisir suprême d’être Salvador Dali. Et chaque jour il m’est plus difficile de comprendre comment les autres peuvent vivre sans être Gala ou Salvador Dalí. » Voulez-vous déguster quelques chocolats Lanvin, j’en ai plein ?
- Non merci Dalí, vos chocolats datent de 1968 et je suis plutôt café addict !
- Ooh ! En buvez-vous des doses surréalistes ?
- Oui et non, la question n’est pas combien on ingurgite, mais combien on supporte. Et vous Dalí, combien de montres molles peintes ?
- « Molles ou dures, ça n’a pas d’importance. L’important c’est qu’elles donnent l’heure exacte. » Mortelle Adèle, que diriez-vous si je vous expliquais la méthode paranoïaque-critique ?
- Avec joie ! C’est un peu difficile comme truc, non ?
- Le plus délicat est de comprendre que cette méthode est active, nous ne jouons point là au cadavre exquis d’André Breton ! « La différence entre les surréalistes et moi, c’est que je suis surréaliste ! » Celui qui utilise ma méthode n’en est pas la victime aliénée, mais le moteur créatif. Je vous emmène en voyage dans le discrédit de la réalité et dans la décomposition ! Alors surtout, Mortadelle, pas de chaussures à talons !
- Aucun problème ! C’est justement à ce dessein que j’ai troqué contre sneakers mes Louboutin !
- « Ne craignez pas d’atteindre la perfection, vous n’y arriverez jamais. » Donnons-nous rendez-vous demain !
- Plutôt après-demain si vous le voulez bien ?
- Allons, allons, « Les bals les plus réussis sont ceux dont on parle le plus sans y être allé » ! À demain chère Adèle ! Je vous emmène dans un autre espace temps, celui du rêve et de l’inconscient.
