Son père aurait bien aimé qu’elle devienne prof de français. Sa mère lui a transmis ses insomnies. Ils ne l’ont jamais inscrite au conservatoire pour qu’elle apprenne à jouer du piano. Elle est super nulle au Scrabble. Pendant le tournage de « Sofa », elle aurait bien aimé qu’on l’appelle Villo plutôt qu’Hélèna… L’encombrant sofa se promène tragi- comiquement dans tout le roman, une sorte de post making-of de son film « Sofa » (2017). « Sofa est un film assez mélangé. Ce livre aussi, je crois. » (p. 68).
Me voici faisant une nouvelle incursion dans le catalogue des éditions Verticales, pour découvrir Hélèna Villovitch, écrivain, réalisatrice et journaliste, dont je ne connaissais rien avant la sortie de ce roman : « Pour en finir avec mon sofa ». J’ai eu la chance de pouvoir échanger quelques mots avec l’auteur à Livre Paris pendant qu’elle me dédicaçait avec beaucoup de gentillesse l’ouvrage.
Sans doute une caractéristique de la ligne éditoriale des éditions Verticales, on retrouve dans cette lecture des ingrédients que j’apprécie énormément : recherche formelle, univers très contemporain et sens de la dérision. Tentant de me documenter sur les sources d’inspiration de l’auteur, je n’ai trouvé nuls indices à ce sujet. Il m’a semblé, pour ma part, respirer dans ce roman une atmosphère durassienne teintée d’un soupçon de Yasmina Reza. Quelque chose de très visuel, d’assez dénudé avec par ci par là une touche de glamour. « J’ai tout de même réussi à faire un film qui s’appelle Sofa. En insistant un peu auprès du producteur, j’aurais peut-être pu faire un film qui s’appelle Tote bag. » (p. 119).
Après mon interminable récente lecture de 4321 de Paul Auster, quel bonheur de retrouver le plaisir de lire un roman correspondant en tous points à ma sensibilité. Un roman qui, par certains aspects, fait écho à mon propre vécu. Et quand l’écho se fait comique plutôt que triste ou mélancolique, c’est que c’est réussi; le livre entre dans mon cercle des coups de cœur et j’en achève la lecture aussi légère et contente que sortant de chez IKEA avec un nouveau sofa !
Pour en savoir plus sur la bibliographie d’Hélèna Villovitch et sélectionner d’autres romans de l’auteur, je surfe sur son profil Wikipedia. Que vois-je ! En 2005, elle a sorti Le bonheur par le shopping » et pose la question « Le shopping rend-il heureux » ? …
Chère Villo, je ne sais trop quelle fut la réponse apportée à cette question dans votre essai. Néanmoins, toutes choses restant égales par ailleurs, permettez-moi de vous restituer ma version : ÉVIDEMMENT QUE LE SHOPPING REND HEUREUX !!!
Une dernière petite chose, ça ne vous dérange pas si j’écris un roman qui s’appellerait … Tote bag ? 😉😉😉 Parce que j’en connais un rayon sur le sujet…
Assurément, les romans des éditions Verticales vont remplir les étagères de ma bibliothèque dans les prochains mois !
On se retrouve tous les lundis sur http://www.louise-adele.com !
Twitter : @Louise_Adele_
Sur twitter, le matin, devant la glace, je m’interroge…
Instagram : louise_adele_
Sur Instagram, c’est Bookstagram !